lundi 22 octobre 2012

"Fidel Castro en train d'agoniser"

Fidel Castro pris en photo la semaine passée
(photo Alex Castro)
"Fidel Castro en train d'agoniser". C'est le titre du dernier texte publié dans la presse cubaine par... Fidel Castro lui-même. Le leader de la Révolution cubaine entendait ainsi mettre fin aux rumeurs d'agonie, voire de mort, venant des Etats-Unis.
"Oiseaux de mauvaise augure ! Je ne me souviens même pas de ce qu'est un mal de tête" lance-t-il dans ce texte qui revient sur l'invasion de la Baie des Cochons ou la Crise des missiles dont on "célèbre" cette année le 50e anniversaire.
Le texte a été accompagné de photos prises par son fils Alex (photo A.C.)

"Il a suffit d'un message aux diplômés de l'Institut de Sciences médicales Victoria de Giron pour que le poulailler de propagande impérialiste s'excite et les agences de presse se lancent comme des voraces au milieu des mensonges". C'est par ces mots que l'ancien président cubain Fidel Castro débute sa tribune datée de dimanche et publiée dans la presse cubaine. Une manière pour le leader de la Révolution cubaine de mettre fin aux rumeurs alarmantes sur son état de santé.
Il critique ainsi le journal espagnol ABC qui avait relayé les propos d'un médecin vénézuelien qui affirmait que Fidel Castro avait subi une attaque, ne reconnaissait plus personne et se trouvait dans un état neurovégétatif.
"Même si beaucoup de gens dans le monde sont trompés par les organes de presse, presque tous dans les mains de privilégiés et riches, qui publient ces stupidités, les peuples y croient de moins en moins" poursuit Fidel Castro qui se souvient du rôle de la désinformation dans l'histoire de la Révolution cubaine. "Personne n'aime qu'on le trompe (...) Tout le monde a cru, en avril 1961, les nouvelles publiées par les agences de presse sur le fait que les envahisseurs de la Baie des Cochons, étaient en train d'arriver à La Havane, quand en réalité, quelques-uns d'entre eux essayaient vainement de rejoindre en bateau les navires yankees qui les escortaient"
La tribune est l'occasion pour lui de souligner "la résistance (qui) grandit face aux crises du capitalisme qui se répètent de plus en plus fréquemment; aucun mensonge, repression ou nouvelles armes, ne pourront empêcher l'écroulement d'un système de production de plus en plus inégalitaire et injuste".
L'intervention écrite de celui qui a dirigé le pays jusqu'en 2006 fait ainsi taire ceux qui spéculaient sur son état de santé, à partir du moment où il n'intervenait plus depuis plusieurs semaines dans le débat politique cubain. "J'ai cessé de publier des Réflexions car ce n'est certainement pas mon rôle d'occuper les pages de notre presse" confie-t-il.

Sébastien Madau

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