jeudi 1 novembre 2012

Courrier des lecteurs de Granma


Dans l'édition du vendredi 26 octobre, la démocratie participative à l'école, l'essence vendue au marché noir et le crédit bancaire.
 
Démocratie à l'école

Chaque établissement possède un conseil d'école (photo B.C.)

Le conseil d'école d'un établissement de Guantanamo est remonté après avoir appris que l'entreprise électrique allait construire une succursale... sur le périmètre de l'école ! Au-delà de la pertinence du projet, le conseil d'école regrette la méthode étant donné que personne au sein de la communauté éducative n'était au courant.
« Comment comprendre que le directeur soit mis au courant de quelque chose qui va s'effectuer dans l'école le jour où ils (les ouvriers, ndr) viennent avec le projet et pour commencer à construire ».
De plus, la zone choisie n'est pas des plus adéquates. Dans cette aire étaient cultivés arbres, plantes, babaniers et plantes médicinales. On y pratiquait également la formation professionnelle des enfants, des jeux et des séances d'éducation physique.
« Un principe de base de la Révolution est le lien permanent avec les masses, fondamental dans le système démocratique » poursuit le conseil d'école en citant un des objectifs édités lors du dernier congrès du Parti communiste de Cuba: « Garantir la formation et l'orientation professionnelle qui se déroulent dès l'école primaire en relation avec l'organisation de la production et les services et avec la participation de la famille ».
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Carburant dans les transports privés

Les chaufeurs de taxis privés font partie
de la partie haute des niveaux de salaires (photo S.M.) 


P. A. Palenzuela Marrero soulève un lièvre. La fourniture en carburant des chauffeurs de transports privés (taxi, camions de passagers). « Ce n'est un secret pour personne: le combustible que consomment les transporteurs privés est acheté illégalement à des individus qui l'obtiennent "de différentes manières" par les entreprises d'Etat ». Le lecteur cite l'exemple de la municipalité de Sibanicù avec « 9 ou 10 camions de passagers (...) consommant plus ou moins 400 litres de carburant, et une station service qui n'a pas vendu un litre à ce secteur d'activité de toute l'année ! » Il estime que le ministère des Transports et l'économie toute entière doivent réagir « afin d'éliminer une telle situation qui nous indigne ».
« Ceux qui vendent le combustible pourraient-ils continuer avec ces pratiques si le transporteur aurait à présenter aux autorités la facture de CUPET (Cuba Petroleo, l’entreprise nationale de fourniture de carburant) qui actuellement n'est pas demandée ».
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Crédit bancaire

Les cuentapropistas ont obtenu un accès au crédit (photo B.C.)


H. V. Arredondo Gutierrez est cuentapropista. Elle travaille à son compte en vendant des produits alimentaires à son domicile. Elle a sollicité un crédit bancaire, une nouvelle mesure destinée aux travailleurs privés entrant dans le cadre des réformes du marché du travail et du crédit. La lectrice indique qu'en guise de garantie, elle possédait sur un compte courant la somme demandée à crédit. Sauf que « j'ai dû ouvrir un autre compte avec une somme de 500 pesos ». Somme que la cliente devra laisser sur ce compte le temps du remboursement.
H. V. Arredondo Gutierrez, alors qu'elle avait la somme de garantie, doit commencer à payer « 5 pesos de commission ; 40,75 pesos de commission de coût du crédit et 5 pesos mensuels pour les frais de compte, en plus des intérêts ».
« Pourquoi dois-je payer pour quelque chose qu'en réalité je n'ai pas sollicité mais qu'ils m'ont imposé? » se demande-t-elle. « Je ne comprends pas non plus pourquoi la banque doit contrôler tous les mois si j'ai toujours en ma possession les articles acquis (avec le crédit) et que je considère à moi. Je comprends que la banque vérifie, une fois, que j'aie bien utilisé le crédit sollicité (...) mais je ne vois pas de raisons à ce que tous les mois ils me rendent visite pour ça ». Et de conclure: « Je pense que comme cela nous n'en finirons jamais avec la bureaucratie et je considère que ces mesures n'incitent personne à faire usage des possibilités que crée l'Etat pour le bien des travailleurs et des clients ».

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